Mali : le nouveau gouvernement déjà fortement critiqué

 Des acteurs politiques et de la société civile, dénoncent le caractère ‹‹ non inclusif ›› du gouvernement formé par le Premier ministre Choguel Maïga. Ceci, juste au lendemain du premier conseil de cabinet de cette nouvelle équipe.‹‹ Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre. Les Maliens nous observent et comptent sur la réussite de cette transition qui, pour beaucoup d'entre eux, semble être celle de la dernière chance pour sauver la Nation ››, a déclaré Choguel Kokalla Maïga, lors de son premier conseil de cabinet.Le nouveau Premier ministre de transition a fixé pour priorités à son gouvernement ‹‹ l'amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l'organisation d'élections crédibles ›› ou encore la prise en compte des demandes sociales.

Il a également promis de ‹‹ créer les conditions" d'une réforme de la loi électorale, de poursuivre la révision de la Constitution, de mener une "lutte implacable contre la corruption››, d'engager de ‹‹ véritables poursuites judiciaires ›› contre les responsables des évènements de juillet 2020 quand plusieurs personnes avaient été tuées dans la contestation qui allait conduire au putsch renversant le président Ibrahim Boubacar Keïta en août.Aussi, Le Premier ministre de transition, Choguel Maïga avait laissé entendre quelques heures après l'officialisation de sa nomination qu'il avait " bon espoir de former un gouvernement de consensus et d'inclusivité ".Mais à l'arrivée, la charte de la transition qui avait fixé le nombre de départements ministériels à 25 n'a pas été respecté.Amadou Aya, secrétaire général adjoint de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) indique que " de 25, ils sont partis à 28 départements ministériels. Nous avons aussi remarqué que ce n'est pas un gouvernement tel que prôné par la communauté internationale, mas aussi tel que prôné par le président de la transition, Assimi Goita, qui avait parlé de l'inclusivité. C'est un gouvernement essentiellement composé des membres du M5-Rfp, le mouvement du 05 juin-rassemblement des forces patriotiques, mais aussi des militaires et des proches des militaires. " Peu de femmes dans l'équipe 

Parmi les 28 ministres nommés, l'on dénote la présence de cinq femmes. Soit 17% de femmes. Ce chiffre est très loin des 30% que prévoit la loi 052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l'accès aux fonctions nominatives et électives au Mali.
TOPMEDIA INFOS/Willyam KLIKAN