Les Algériens une fois encore désintéressés par les législatives
- Publié le juin 13, 2021
- POLITIQUE
- par AGUIDI Gildas Jean Claude
Le taux de participation national n'a atteint que 30,20 %. Le score le plus faible depuis au moins 20 ans pour ce type de d'élection est celui auquel se remettent les autorités de l'Algérie. Une implication populaire, enjeu majeur de ce scrutin de samedi, rejeté par le mouvement contestataire du Hirak et une partie de l'opposition. Les Algériens ont voté, samedi 12 juin, pour choisir leurs députés lors d'élections législatives anticipées, un scrutin rejeté par le mouvement contestataire du Hirak et une partie de l'opposition, et marqué à nouveau par une très forte abstention. Il s'agit des premières législatives depuis le soulèvement populaire inédit et pacifique, né le 22 février 2019 du rejet d'un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, poussé près de deux mois plus tard à la démission après 20 ans de règne.Enjeu principal, le taux de participation national n'a atteint que 30,20 %, le score le plus faible depuis au moins 20 ans pour des législatives, selon le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Chorfi.
À titre de comparaison, il se situait à 35,70 % lors des dernières législatives de 2017 (42,90 % en 2012). La participation est même en recul par rapport à la présidentielle de 2019, qui avait vu Abdelmadjid Tebboune élu avec seulement 40 % des voix soit une abstention record pour une telle élection.Mais quoi qu'il arrive, le pouvoir s'en accommodera. "Pour moi, le taux de participation n'a pas d'importance. Ce qui m'importe, c'est que ceux pour lesquels le peuple vote aient une
légitimité suffisante", a d'ores et déjà expliqué le président, Abdelmadjid Tebboune.La couleur de la prochaine assemblée devrait se dégager dimanche, mais les résultats officiels pourraient ne pas être annoncés avant 96 heures, a précisé le président de l'ANIE.
Willyam KLIKAN