Bénin/ Littérature

Loin de dénier le droit de pionniers aux écrivains comme Hugo, Balzac, Corneille, Homère, Guy Descartes et autres, la lecture de nos jours doit beaucoup plus s'appuyer sur des contemporains. Lire et vivre la lecture suppose que l'on comprenne, ait mieux la facilité de cerner ce que l'auteur nous fait vivre à travers les lignes de son œuvre. Et c'est à ce seul titre que le lecteur passe d'œuvres en œuvres donc d'auteurs en auteurs. Mais en plein 21e siècle où le numérique a fortement métamorphosé notre époque et les courants d'idées puis allégé l'effort de compréhension de notre génération, il est impérieux de se demander quoi lire.

Cette question revient beaucoup plus en ce moment de vacances où élèves, étudiants, enseignants et autres corps de métiers sont invités à rester chez soi. A la maison où l'on pense que la lecture aiderait à "tuer le temps". Ainsi l'on se demande s'il faut pour un jeune de la vingtaine parce que voulant lire, de se jeter sur les grosses pages de Molière, de Victor Hugo, de Honoré de Balzac ou tout autre précurseur de l'écriture.

A priori, il le faut car ce faisant, le jeune s'armerait d'une bonne dose de fondement littéraire axé sur des écrivains d'époques autres que la sienne. Et ce, s’il arrivait à les pénétrer. C'est bien là toute la difficulté. Par conséquent, nous trouvons que partir des contemporains s'avère bienveillant à tout jeune de vraiment tuer son temps et trouver le goût de la lecture. Et donc, il l'adoptera comme son activité ludique et même après ces moments de vacances, il vivra ce qui lui deviendra à coup sûr une passion et pour toujours. A ces instants, il pourra assurément pénétrer les grands de l'écriture et y forger facilement sa marque.

A cet effet lire Nelson Mandela, Jean Pliya, Florent KOUAOZOTTI, Sophie Adonon, Abdel Akim Laleye, Mariama Bâ, ...ferait mieux rapprocher le jeune lecteur de son époque. Ceci lui ferait aussi cerner avec aisance l'histoire lue. De plus, ce faisant on effacerait ce mythe qui fait croire que "les auteurs ne sont pas des vivants" de la tête de notre jeunesse.

       Le système éducatif béninois devra faire de même tout en amenant des œuvres beaucoup plus jeunes aux au programme dans nos classes. Pas pour systématiquement sortir d'un seul coup, les anciens romans_ d'ailleurs en littérature, pas d'époque dépassée_ mais juste essayer d'adapter ce que devra lire l'élève à son temps. La même chose devra se faire dans les quelques bibliothèques de notre pays de sorte, qu'en y mettant pied, ce ne soit pas que du Hugo, du Balzac du Sembène.... Mais que les rayons soient du temps et comportent du contemporain.

A ce prix, l'on aura donné du goût à plus de lecteurs et en même temps promu plus de jeunes écrivains.

  TM/Sylvain ETCHOU.